« Migration inversée »
Les colons wallons en Transylvanie médiévale et leur identité culturelle (XIIe – XIVe siècle)
PN-III-CEI-BIM-PBE-2020-0024
MIGRATION 1.0 Partenaires du projet Équipes partenaires Activités et objectifs Sorties
Coordinateurs de projet et institutions d’accueil:
ROUMANIE : Adinel Ciprian Dincă (Université Babeș-Bolyai)
BELGIQUE : Paul Bertrand (Université catholique de Louvain)
Résumé du projet : Il y a 900 ans, le sens de migration de la main d’œuvre était l’inverse de celui qu’il est d’aujourd’hui. À l’époque, le besoin d’expertise en vue de contribuer au développement urbain le long de nouvelles voies commerciales a généré des transferts de population de l’Ouest vers les périphéries orientales peu peuplées de la Latinitas chrétienne. Ces colons bénéficièrent d’un vaste ensemble d’exemptions fiscales et ecclésiastiques ainsi que de nombreux privilèges accordés par les gouvernants locaux, lesquels s’efforçaient d’offrir des conditions attractives à leur installation dans ces nouveaux territoires. La Transylvanie était l’un de ces espaces en phase de remodelage. Cette région constituait alors une adjonction récente au royaume de Hongrie. Les « hôtes royaux » de la première vague – environ 2600 colons allemands, flamands et wallons originaires des espaces belge, luxembourgeois et néerlandais actuels – s’installèrent dans les environs de Sibiu peu après 1150. Si la présence de pionniers allemands et flamands est bien attestée par les sources historiques contemporaines, l’existence d’un contingent wallon est seulement révélée par des indications plausibles, mais indirectes, relatives à leur identité culturelle. Au cours du siècle dernier peu de travaux scientifiques se sont attachés à remettre en question ou à envisager sur de nouvelles bases les hypothèses du passé. L’objectif de ce projet est d’apporter des éclairages neufs sur la présence wallonne en Transylvanie médiévale, et ce à travers une nouvelle quête des sources et la mise en place d’un dialogue entre chercheurs belges et roumains. Le champ d’investigation sera volontairement vaste, allant de la culture matérielle aux éléments linguistiques, en passant par l’étude des fondations ecclésiastiques et celle des structures sociales.
Mots-clés : Identité culturelle ; Migration; wallon ; Transylvanie; Moyen Âge